Depuis le covid, les consultations pour pathologies psy augmentent , et c’est le cas dans tous les pays Européens. On le voit surtout chez les jeunes qui ont subi le covid et ses privations de liberté et obligations de confinement qu’ils ont pris dans les dents .

Par exemple ici en France rien que pour les épisodes dépressifs :

Dans un pays voisin, la Suisse Il s’est produit la même chose avec les demandes aux urgences suite à cette épidémie.

Les pathologies psy augmentent donc , d’un facteur 2 sur les dépressions pour les jeunes et aussi sur les autres pathologies où je n’ai pas trouvé de statistiques. Personnellement1 j’ai vécu cette période avec des phases maniaques qui m’ont fait violer le confinement chaque jour.

Même le système public de santé l’a reconnu . On sait même et de multiples études le prouvent (USA, Europe) que le covid (la maladie) à impliqué l’apparition de nouvelles pathologies psy pour 10% des patients à Covid sévère.

Une pathologie psy chez une personne qui travaille, ça implique des arrêts suite à des symptômes, des tests de médicaments qui peuvent avoir des effet secondaires qui vont affecter sa capacité à travailler (pour ne parler que du travail). Je lis dans un groupe Facebook pour bipolaires (groupe privé) des cas de ce genre avec beaucoup de souffrance de la personne et aussi on le devine des problèmes pour l’employeur, et je n’ai pas parlé aussi des problèmes que les employeurs peuvent rajouter quand ils sont égoïstes.


Ces arrêts se reproduisent au fil du temps car la pathologie est là et évolue avec le temps.  Et dans certains cas ça implique de déclarer des invalidités/handicap pour ces personnes. C’est un processus long. Est tout cela se passe dans un contexte hospitalier en tension. Rajouter des rdv tous les 15 jours pour valider l’arrêt maladie va saloper ce truc en tension encore plus: le spécialiste de santé va voir plus souvent le patient, alors qu’il sait qu’il ne peut sans doute plus travailler. Et cela va couter de l’argent à l’Assurance Maladie : les médecins sont rémunérés pour les visites de patient qui vont être plus nombreuses si on raccourcit la durée des arrêts. Et étrangement c’est dans le secteur de la santé (publique) où il y a le plus d’arrêts maladie. Je me demande si ce nombre n’est pas lié à l’extrême tension que connait se secteur, et qui s’est aggravée depuis le COVID.

Ajuster les durée des arrêts est donc une vision court-termiste et d’une bêtise sans nom. Rajoutons à cela la bêtise de la décision de faire payer les 7 premiers jours d’arrêts, dit de carence, aux entreprises. Quand on clame qu’on ne veut pas augmenter le cout du travail voilà une décision contre-productive. Ne pas oublier que 7 jours c’est la durée moyenne d’une grippe. On ferait payer aux entreprises l’épidémie de grippe qu’on a chaque année ? C’est vraiment d’une débilité sans nom. Et si ce financement se fait pas , qu’adviendra-t-il des travailleurs grippés dans des TPE sans politique sociale aussi avancée que dans une grande entreprise ? Le pire, mais vraiment un truc qui m’énerve : c’est que les signaux d’alertes sont connus depuis 2 ou 3 ans, depuis qu’on a vu ces problèmes post-covid : ils n’écoutent pas les professionnels de santé et les alertes de leur propre système. Là c’est juste un rabot financier qui est à l’oeuvre sur ceux qui sont plus facile à cibler : les malades en affectation de longue durée… qui s’éloignent du marché du travail du fait de leur pathologies.

On est dans un pays où le montant2 des arrêts-maladie a presque doublé entre 2010 et 2023. Un comptable dira qu’il faut raboter ça, et une personne moins conne dira qu’il faut se demander pourquoi on a une telle évolution.


Bayrou est donc un âne à logique comptable. Et je suis dubitatif pour les patients qui vont avoir affaire aux MDPH pour reconnaître un handicap causé par leur pathologie , ils parlent de « La confrontation des idées et l’intelligence collective »  et surtout de « la révision du périmètre d’action des MDPH » .. là je suis plus qu’inquiet pour ces personnes qui sont dans le lot des 7 a 9% de français à pathologie psy grave. Et n’ai pas parlé des autres pathologies, mais je ne les connais, pas désolé, cher lecteur si tu te sens oublié et aussi une victime potentielle de cette politique court-termiste de comptables. Il est clair que si j’étais sondé en ce moment, je répondrait que j’ai une image négative de cette politique et de ce gouvernement.

Au lieu de s’attaquer aux malades de longue durée , et dans le domaine de la santé, ce gouvernement devrait s’attaquer à d’autres problèmes , si c’est d’argent public qu’il est question alors que penser de 211 milliards d’aides à des entreprises dont certaines distribuent des dividendes ? Hein ? Le système santé (maladie, invalidité et accidents du travail) c’est 323 milliards soit 11.5% du PIB.
Et ça concerne tout le monde y compris les peigne-culs de libertariens3 de Nicolas qui paye : un jour je l’espère lointain ils seront malades : les ADL apparaissent de manière générales vers 40 ans. Les aides aux entreprises c’est 211 milliards soit 7.2% du PIB et au contraire du système social qui fait couiner les libertariens, ces aides ne sont pas l’objet d’un grand nombre d’études.

  1. j’ai une ALD a vie, je suis bipolaire et reconnu handicapé. ↩︎
  2. le montant est il uniquement proportionnel au nombre des arrêts ? ↩︎
  3. Tout libertarien fan de musk est il un peigne-cul ? vaste débat. ↩︎

By Rva

4 thoughts on “Bayrou et son inepte plan « maladie »”
  1. La santé mentale est un vrai sujet que nous affrontons sans réel moyen. Je le vois en tant que maire dans nos écoles, où nous manquons d’AESH. Je le vois dans la souffrance au travail exprimée par de très nombreux salariés.

    La productivité qu’exigent les entreprises est-elle encore compatible avec l’être humain ?

    1. c’est de la souffrance au travail, ou de la souffrance causée par le travail ? Dans Facebook, je vois entre autres des malades pys qui veulent à tout prix travailler par ce que cela leur permet de se sociabiliser. Sur le manque des AESH c’est un truc honteux. Après ta question sur la productivité ça dépend des métiers. Dans notre beau pays donneurs de leçons on manque de psychiatres ( 10 ans de formation) et de magistrats ( 6 ans) ce qui donne une idée du délai avant que les choses soient mieux si jamais on décidait d’en embaucher plus.

    1. C’est un peu un bon résumé: travaillez bande de chiens ! même malades (ce que certains font déjà par peur de se mettre en arrêt) . C’est comme ceux qui veulent faire travailler les handicapés, alors que la loi de 2005 reconnait que le handicap éloigne du travail, c’est écrit tel quel dans le courrier qui me reconnait handicapé à un taux > 50%

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