Il faut travailler plus ! on entend ça en ce moment dans nos médias, non il faut que PLUS de personnes travaillent : le taux d’emploi en France est de 69% quand il est de 77% en Allemagne où les jeunes de moins de 25 ans et les gens de plus de 55 ans travaillent bien plus en nombre qu’en France où ils sont largués par les entreprises. Les différences de taux d’emploi entre la France et d’autres pays européens comme l’Allemagne, le Danemark et le Royaume-Uni peuvent être attribuées à une variété de facteurs économiques, sociaux et structurels.
Vous voyez où se trouve la France avec ce beau modèle social qu’on dit le meilleur du monde.

Et je vois des ânes comme les LR et Bayrou qui veulent faire travailler plus ceux qui ont déjà un travail… sans doute pour les flatter et attirer leurs suffrages…. et dont les entreprises n’ont pas forcément + de travail à faire exécuter par leurs salariés. A quoi cela sert-il de supprimer une semaine de congés si le carnet de commande ne déborde pas ? Hein ? Ces ânes de politiques n’ont jamais travaillé dans des TPE ou PME sauf quelques députés.
On trouve en se creusant la tête quelques heures sur le sujet , quelques éléments qui peuvent expliquer les différences de taux d’emploi entre la France et les pays voisins: Comme la structure économique , et les secteurs dominants : Les économies de l’Allemagne et du Royaume-Uni ont des secteurs industriels et de services très développés, qui peuvent offrir plus d’opportunités d’emploi. Alors que la France a vu son tissu industriel chuter depuis les années 90 et de nombreuses industries fermer. On dit souvent aussi que la France a raté le train de la qualité en terme de produits… autres que le luxe.
PME et Startups : Bien que les petites entreprises soient importantes en France, leur croissance et leur capacité à embaucher peuvent être limitées par des contraintes réglementaires et financières. En effet quand elle débutent leur offre, elles peuvent avoir une visibilité moindre que des entreprises déjà installées : leur situation peut évoluer rapidement dans un sens positif ou négatif. En France nos TPE sont des artisans, des commerces et des petites structures de services , se sont elles qui créent 50% des emplois nouveaux chaque année… et ce bien plus que les startups de chez nous.

En France les séniors sont moins au travail que dans les 3 pays cités, et c’est cela qui aide à réduire le taux d’emploi. Par ce que les entreprises se débarrassent des séniors facilement , reportant leur financement sur la collectivité : le taux de chômage des séniors est important et trop élevé.
Il y a peu être un manque de flexibilité du marché du travail : d’un point de vue réglementation : La France a des lois du travail relativement strictes par rapport à certains de ses voisins européens, ce qui peut décourager l’embauche si on n’est pas sûr de pouvoir garder le salarié quelques semaines ou mois plus tard. Je précise à mes lecteurs, que dans ma vie professionnelle j’ai recruté des personnes, n’étant pas sûr de pouvoir les garder. C’est parfois une perte de compétence, et le salarié peut aller chez un concurrent. Contrats de Travail : Les pays comme le Danemark ont des marchés du travail plus flexibles avec des systèmes de sécurité sociale robustes qui facilitent la transition entre les emplois : leur monde du travail est plus fluide que le notre.
Il y a forcément un problème de formation et d’éducation : Comme par exemple l’adéquation entre les compétences des travailleurs et les besoins du marché du travail peut varier. Les systèmes de formation professionnelle en Allemagne, par exemple, sont souvent cités comme un modèle efficace et leur apprentis peuvent devenir ensuite cadres. On trouve facilement des témoignages d’entreprises qui ne trouvent pas de salariés alors qu’ils ont des offres non pourvues. Ce sont les fameux 400 ou 500 000 emplois non fournis. Et il existe une liste de métiers en tensions : ceux où l’offre d’emploi est supérieur à la demande. Il faudra faire des investissement dans l’Éducation et la formation aux métiers techniques, les formations dites « courtes » , le truc qui pue selon les sachants, mais ce sont des métiers qui sont parfois bien payés et permettent des évolutions : Les différences dans l’investissement en éducation et formation continue peuvent également jouer un rôle. Il est possible que cela se passe mieux dans les pays voisins comme l’Allemagne qui ont un système de formation connu comme plus efficace.
Il faut envisager des politiques de Soutien à l’Emploi : On peut faire de incitations Fiscales : Certains pays offrent des incitations fiscales plus attractives pour les entreprises qui embauchent. Il pourrait être possible de faire cela mais de limiter aux nouvelles entreprises et sous contrat : si création d’emplois. On doit apporter un soutien aux Entrepreneurs de ce type : Des programmes de soutien aux startups et surtout aux petites entreprises peuvent stimuler la création d’emplois : ils créent 50% des nouveaux emplois en France, et ce ne sont pas que des startups technologiques : un boulanger, une TPE artisanale…. Et hélas ces gens là n’ont pas accès aux médias comme les grandes entreprises dotées de cabinets de conseils et lobbys en tout genre.
Pistes pour Améliorer le Taux d’Emploi en France : Un allègement administratif : Simplifier les procédures administratives pour la création et la gestion des petites entreprises. Il faudrait réserver aux petites entreprises non filiales de multinationales de pouvoir simplifier leurs règles et éviter les effets d’aubaine tout en sachant que les emplois créés peuvent être victime de retour de situation et devoir se séparer de salariés. On peut envisager une flexibilisation des Contrats : Introduire plus de flexibilité dans les contrats de travail pour encourager l’embauche, mais uniquement dans ces nouvelles entreprises de petite taille et non filiales d’autres et non cotées en bourse. On doit là aussi éviter l’effet d’aubaine de grandes entreprises.
Ces nouvelles entreprises ont besoin parfois de soutien Financier : Accès au Crédit : Faciliter l’accès au crédit pour les TPE, PME et les startups. Et amplifier ce qui existe. Subventions et Incitations : Offrir des subventions et des incitations fiscales pour l’embauche de nouveaux employés. Mais vous me direz que c’est déjà le cas, on dépense 211 milliards par an en aides , et cela est financé par de la dette aussi. Il existe une niche fiscale financement d’ « entreprise non cotée en bourse » quelqu’un qui finance une entreprise de ce genre bénéficie bénéficie d’une réduction d’impôts plafonnée. On peut envisager de faire évoluer ce plafond.
Il faut un investissement dans la formation plutôt que d’aider à coup de 211 milliards et sans vision des entreprises dont des très grandes qui reversent des dividendes (et tant mieux ).. mais ne devraient pas être aidées ou bénéficier d’exonérations de charges. Il faut renforcer les programmes de formation professionnelle pour mieux adapter les compétences des travailleurs aux besoins du marché.. et leur évolution quand ils le souhaitent. On a suffisamment de têtes pensantes en France pour voir en quoi le problème des métiers en tension en est un.
Il faut aussi encourager les partenariats entre les institutions éducatives et les entreprises pour améliorer l’adéquation des compétences. C’est déjà le cas pour des dizaines de métiers, mais je reviens au problème des métiers en tensions.
En combinant ces approches, la France pourrait potentiellement améliorer son taux d’emploi et réduire le chômage, tout en stimulant la croissance économique. On me traitera de social-libéral et alors ? Il faut donner plus de souplesse à ceux qui investissent dans de l’emploi et je ne parle pas de startup à la con, mais d’entreprises que vous croisez dans la rue , dans votre zone d’emploi : des commerces, des artisans, des TPE, des fermes , des sociétés de service, des PME…. Celle la doivent être aidées et pas les grandes entreprises qui doivent être surveillées et régulées.
On est d’accord sur à peu près tout.
Un zoom : le système de formation professionnel doit être entièrement repensé : depuis une dizaine ou vingtaine d’années, aucune des formations que je fais n’a la moindre utilité et les patrons dépensent du pognon pour les payer parce que c’est obligatoire mais elles n’apportent strictement rien professionnellement.
Tiens, Denis commente parfois ici (il est formateur) : je suppose que les formations qui donnent ne servent que rarement directement aux entreprises, pour préparer leur avenir et tout ça. Elles les lancent parce que c’est obligatoire, vont regarder les catalogues, se dire, par exemple, « ah oui, les bases de données c’est important » mais il n’y a aucun vrai travail à la clé. Pour moi, par exemple, on choisit les formations sur catalogue. Alors je prends ce que j’ai besoin immédiatement mais le temps que la formation soit dispensée, je n’ai plus les mêmes besoins (la dernière fois, j’ai demandé une formation sur la méthode Agile mais j’y aurais droit, sans doute, à la fin de l’année et notre projet sera sur les rails et j’aurais appris tout seul…).
encore un système où des boites se montent pour chopper une part du pognon qui circule : la formation… des cadres, j’ai souvenir d’un boite qui donnait des formations en anglais juste avant les vacances.. aux cadres. Elle est cotée en bourse, et fait partie du top 20 des entreprises en France. Pendant qu’à la base, ceux qui étaient en contact avec les clients demandaient des formations pour comprendre le produit vendu. Bon c’était il y a 20 ans, j’espère qu’il y a du changement.
Et prenons un exemple de métier en tension : un soudeur, ceux là n’ont pas besoin de formation autre qu’initiale dans leur scolarité pro : les métaux à souder et technologies de soudure ne changent pas. Par contre un « technicien de maîtrise en maintenance générale et mécanique industrielle » lui va avoir besoin de formation continue dans son métier si de nouvelles machines (robots etc..) lui son présentées, et ça se fait dans le cadre de son travail et est immédiatement utile à une entreprise. Idem pour les « techniciens et agents de maîtrise en maintenance électrique, électronique et automatismes »
La liste de ces métiers en tension est là , c’est effarant https://www.nouvelleviepro.fr/liste-metiers-en-tension
Je te rejoins sur l’ensemble de ton diagnostic. J’ajouterai, de manière plus explicite que tu ne l’as fait, la nécessité d’un Small Business Act.
Voilà ces petites entreprises ont besoin de plus de souplesse , qui sera interdite aux plus grosses et aux entreprises cotées en bourse, et d’aides/exonérations contractualisées.